Page 15 - PHARMAVIE_Janvier-fevrier
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Quel est le bon La pratique d’un sport dans les mauvaises conditions
rythme ?
peut mener à la technopathie, c’est-à-dire à
Le point à garder à l’esprit quand on une pathologie causée par une erreur de
commence ou que l’on reprend une technique : trop ou pas assez d’entraînement, un
pratique sportive est qu’il faut y aller
doucement et progressivement. Il mouvement répétitif mal réalisé ou du matériel mal
s’agit d’éviter les activités brutales ou les utilisé. « Si on ne sait pas ce qu’il faut faire, on fait
intensités trop importantes d’un coup. surtout ce qu’il ne faut pas faire, prévient le Dr
Cela peut provoquer des blessures des
muscles ou des articulations qui n’ont Louguet. Les personnes expérimentées, par exemple
pas l’habitude d’être fortement sollici- à la course, ont moins de chances de se blesser.
tés. « Si on n’a jamais pratiqué ou que l’on
commence une nouvelle activité très Donc, si on change d’activité, il faut réapprendre les
différente, il faut débuter de manière bases ! » C’est pourquoi il est recommandé de toujours
progressive », préconise le Dr Louguet. commencer une nouvelle activité en étant accompagné
Mieux vaut donc éviter de tout donner
à la première séance et de se décou- par quelqu’un d’expérimenté.
rager ! « Quelle que soit l’activité, pour
bénéficier des bienfaits, il faut avant 15
tout pratiquer régulièrement, et donc
apprécier ce que l’on fait », rappelle-t-
il. L’Organisation mondiale de la santé
recommande en effet, pour les adultes,
30 minutes à 1 heure « d’effort mo-
déré – où l’on est essoufflé, mais ca-
pable de parler – à élevé – on n’arrive
plus à parler, 5 jours par semaine. »
Mais, avant d’atteindre ce rythme, on
peut dans un premier temps viser une
séance par semaine.
Comment s’y tenir ?
Pour que les bienfaits du sport se
fassent pleinement ressentir, l’impor-
tant est de parvenir à maintenir une
activité physique régulière sur la durée.
Et pour inclure plus de pratique spor-
tive dans sa vie quotidienne, le meilleur
moyen est de se forger des routines. En
incluant des moments dédiés à l’activi-
té dans sa journée ou sa semaine, elle
finira par s’intégrer naturellement dans
le rythme de vie. Qu’il s’agisse d’une ba-
lade en vélo le dimanche, d’une séance
de foot avec des amis, ou de descendre
du bus à l’arrêt d’avant pour finir le tra-
jet à pied, tout est bon pour bouger un
peu plus. Mais sans que cela devienne
une contrainte : « L’essentiel, c’est de se
rappeler que l’activité physique, ce n’est
pas forcément du sport au sens strict.
On n’a pas besoin de réfléchir en termes
de performance ou de compétition. Il
faut donc que ce soit ludique, et en faire
un loisir avant tout ! », encourage le Dr
Louguet. L’idée est donc de faire des
efforts… sans effort !